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L’initiative #DécouvreTonAECF

  • AECF 
  • 11 min read

Rapport 2020 — par Marie-Genet BAPTISTE

C’est quoi ?

C’est une action proposée au bureau et acceptée par celui-ci qui vise à se rapprocher des différents membres de l’association par le biais d’un appel (visio ou audio) afin de faire connaissance.

Quel est le but ?

L’objectif est de briser la glace entre membres en apprenant à se connaître. L’échange est basé sur les parcours personnels, professionnels et la vision de l’association. Cela permet donc de se découvrir les uns et les autres mais également d’identifier les dysfonctionnements au sein de l’association afin de mettre en place des mesures correctives, pour le bon fonctionnement de l’AECF.

 

Qui a participé ?

Graphique - participants à l'initiative découvre ton AECF

Tout d’abord, merci aux personnes qui ont été volontaires. 55% des membres de l’association se sont rendus disponibles et ont donc été contactés. Le graphique ci-dessous ne montre pas que les femmes ont été moins impliquées mais reflète simplement l’association, qui est composée majoritairement d’hommes. Certes 35% des participants sont des femmes mais 57% des femmes de l’AECF ont pris part à cette action contre 55% d’hommes.

Que doit-on retenir ?

L’AECF a pour objectif de devenir un véritable réseau au sein de la communauté des étudiants et alumnis congolais de France.
À la suite des échanges, voici ci-dessous l’analyse de l’environnement interne et externe de l’association d’après les membres :

  • SWOT Strengths
  • SWOT Weaknesses
  • SWOT Opportunies
  • SWOT Threats

Quelles sont les recommandations ?

L’AECF doit devenir un repère. Cela ne sera possible que si tout le monde y met du sien. Voici les différentes recommandations issues des échanges :

  • Faire une réunion, une sortie après le confinement afin de rapprocher les membres.
  • Faire prendre conscience aux gens que tout le monde a une responsabilité.
  • Responsabiliser les membres en mettant en place le parrainage : prendre des nouvelles de l’autre, l’accompagner.
  • Mettre en place des ateliers d’échanges afin de libérer la parole : aborder des sujets tabous, différents sujets qui concernent la vie des étudiants congolais.
  • Aller à la rencontre des étudiants des autres villes afin de faire connaissance, voir leur fonctionnement et copier ce qui est bon dans l’organisation (prendre exemple sur Montpellier).
  • Créer des sous directions dans les villes en province avec des responsables qui seront rattachés au bureau de Paris.
  • Mettre en place les mêmes dispositifs qu’au siège, et faire des comités de directions. Le but est de permettre le développement plus facilement de l’association dans les régions, une meilleure gestion. Structurer les réunions : déterminer le temps nécessaire pour aborder un sujet et répartir le temps de parole des membres.
  • Faire connaitre, expliquer l’histoire de l’association afin d’éviter que l’association soit rattachée au président et non à la cause.
  • Mettre en place des « flash infos » afin de communiquer rapidement sur les différents changements au sein de l’association (départ, arrivée).
  • Préconiser les réunions à distance en hiver car le froid est un frein pour certains.
  • Trouver comment motiver les gens : peut-être mettre en place des apéros avant ou après chaque événement car les congolais aiment la fête.
  • Imposer des tâches aux gens, les challenger car les gens ne se portent pas volontaires.
  • Les membres doivent plus s’appeler afin d’apprendre à se connaitre, continuer l’initiative #DécouvretonAECF
  • Les cotisations : Faire une étude afin de savoir combien les gens peuvent réellement payer, expliquer à quoi cela va servir : le fonctionnement, aider les personnes en difficulté ?
  • Rendre l’association visible auprès de campus France. S’inspirer des associations étudiantes des autres pays africains qui ont une meilleure visibilité, intégration.

Malgré ces nombreuses recommandations, il faut noter que le changement au sein de l’AECF ne se fera pas par miracle. Nombreuses des recommandations citées ont été proposées voire même mises en place par le bureau actuel mais hélas cela n’a pas fonctionné.

Le réel changement sera possible que si les membres s’investissent, le bureau ne peut pas tout faire et tout décider. Comme certains d’entre vous me l’ont si bien dit « le congolais adore parler, critiquer, proposer mais quand il faut agir il n’y a plus personne ».

Que retenir ?

L’AECF est une association qui est perçue par ses membres comme un diamant car la cause est noble. Malheureusement, son histoire est méconnue par nombreux.

A travers les appels, j’ai pu découvrir la diversité de ses acteurs. Chaque échange a été la découverte d’une nouvelle saveur. En effet, la communication, le manque de transparence, d’implication / de réactivité ont été souvent pointés du doigt comme étant les principaux dysfonctionnements. Cependant, j’ai découvert avec tristesse que le mal est plus profond. Malgré le patriotisme de nombreux (57% des personnes interrogées seraient le Congo, s’ils étaient un pays), le sentiment d’appartenance des étudiants congolais en France est moindre. Certains ont reçu pour conseil « d’éviter le milieu congolais car ce n’est pas sérieux » et d’autres pensent que le congolais « ne pense qu’à s’amuser, est intéressé par la bêtise, tout ce que le congolais fait ne dure pas, le Congo n’a pas d’avenir ».

Par conséquent, comment voulez-vous que des personnes s’impliquent ? Je ne pointe du doigt personne, je n’accuse personne mais prenons conscience que la solidarité, l’entraide, l’investissement, l’implication, le partage, le respect, et la considération sont nécessaires afin que chacun de nous
puisse avancer.

Mon analyse

Il est clair que l’AECF est une très bonne association, que l’on peut mieux faire dans tous les domaines.

Toutefois, je ne vais pas axer mon analyse sur l’organisation car les recommandations ci-dessus expliquent comment améliorer les choses, et aussi parce que le bon fonctionnement d’un organisme dépend de l’implication de ses membres.

Le véritable problème à mes yeux sont les membres de l’association.

Nombreux se sont engagés parce que « X » leur a parlé de l’association, ou parce qu’ils connaissaient un membre sans forcément savoir ce qu’il en découlait de cet acte.

La vie associative est une expérience très enrichissante qui permet de s’ouvrir aux autres, là en occurrence c’est de s’ouvrir aux autres étudiants de la diaspora.
Dans un pays où on est « étranger » (88% des personnes interrogées ne sont pas nées et/ou n’ont pas grandi en France, je pense que c’est à l’image de l’association. Qu’on le veuille ou non, c’est valable pour tout le monde en réalité), tisser des liens sociaux avec d’autres compatriotes sont bénéfiques car cela permet de se sentir entouré, intégré.

C’est la raison pour laquelle l’AECF a été créée : être un repère pour les étudiants congolais de France au niveau administratif, professionnel mais surtout académique afin d’être uni et solidaire.

Être membre d’une association signifie être bénévole, et être bénévole signifie être actif. Être actif signifie que l’on va consacrer une partie de son temps au bon fonctionnement de l’association. Aussi, être adhérent veut dire respecter l’obligation de cotiser mise en place.

Or, au sein de l’AECF la majorité de ses membres sont fantômes et inactifs, seul un noyau de personnes la fait vivre. Comment voulez-vous que ça fonctionne ?

Certains pensent qu’en adhérant, l’association a le devoir de les aider au niveau du logement, des recherches de stage ou autres, que l’on doit répondre à leurs appels et messages à n’importe quelle heure. Certes l’accompagnement est une des missions de cet organisme, mais avant de prétendre à ses droits il faut remplir ses obligations (être actif, être force de proposition et cotiser).

Par conséquent, comme dit plus haut c’est donc avec tristesse que j’ai constaté que le problème est plus profond et complexe : la mentalité et le comportement.

J’en suis arrivée à ce constat en observant et en analysant les attitudes, les conduites manifestées par les membres vis-à-vis des autres membres mais aussi de certaines situations. Par exemple, il y a très peu de personnes qui font des retours lorsqu’il y a un sondage, nombreux arrivent en retard sans prévenir et s’excuser : c’est normal pour eux, un grand nombre ne participent pas aux manifestations, certains évitent volontairement de côtoyer ou d’aider des congolais par manque de confiance / par préjugé, la majorité ne lit pas les mails de l’association et ne lit pas non plus les messages WhatsApp car ce n’est pas une priorité et se disent « débordés ».

C’est vraiment désespérant de voir que le congolais en général, se comporte mieux avec des étrangers qu’avec son propre frère. Pour certains cela relève d’un complexe et pour les autres ils pensent être meilleurs, plus distingués et que c’est signe de réussite.

En plus d’être individualiste, de manquer de solidarité, nous avons tendance à penser que nous ne sommes pas le problème. Pour nous congolais, le problème vient forcément des autres plus particulièrement du sommet, dans notre cas le bureau.
Il est incontestable que le bureau a sa part de responsabilité, tout comme les membres, dans le dysfonctionnement de l’AECF, mais il serait lâche et trop facile de leur faire porter le chapeau tout en s’en lavant les mains.

Il ne faut pas oublier que ce sont les membres qui ont le véritable pouvoir car le bureau dépend d’eux et cela quelque soit le poste.
Pour un bon fonctionnement, il faudrait que tous les membres expriment leur volonté, se respectent et se considèrent mutuellement. Ce n’est qu’à partir de ce moment que l’on pourra mettre en place des dispositifs afin que l’on puisse converger tous ensemble, en harmonie, vers un but commun.

On devrait tous garder en tête que le changement commence par soi-même, il ne faut pas observer les autres.

Bien que cela soit une démarche communautaire, chacun de nous doit être le premier à agir. Nous devons tous être des modèles, le changement est individuel avant d’être collectif.

Trouvons donc ensemble une manière de sensibiliser afin de prendre conscience des efforts à faire, des droits et obligations que nous avons en devenant membre de cette belle association.

J’insiste sur la mentalité car tous autant que nous sommes avons un brin d’anti-valeur, et que c’est le changement de mentalité qui va entraîner un changement de comportement.

Actuellement, nos comportements sont contraires aux valeurs admises en société. Apprenant le vivre ensemble, chacun de nous est le carrefour de l’autre.

Frères et Sœurs congolais, comportons-nous de manière responsable.

Dans une association, l’intérêt collectif prime sur l’individuel. Ne soyons pas orgueilleux, remettons-nous en question, inspirons-nous des uns et des autres.
Il n’y a pas de mal à demander de l’aide, à aider sans attendre un retour, à dire « je ne sais pas ».

La devise de notre pays est « Unité, Travail, Progrès » pensez-vous sincèrement que nous sommes à la hauteur des valeurs prôner par notre hymne ? Je ne pense pas malheureusement. L’unité n’a pas été mise par hasard en premier car c’est la clé de tout. Sans unité, nous ne pouvons pas travailler ensemble et le progrès sera mort-né.

Pour conclure, l’AECF de demain ne se fera que si les membres sont impliqués pleinement, si le sentiment d’appartenance, de patriotisme est en nous.

Si je ne fais pas confiance, si je ne valorise pas mon frère ou ma sœur congolaise, qui d’autre le fera ?

« Tout seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin »

Proverbe africain

L’avenir de l’AECF est entre nos mains, agissons ensemble !
L’AECF, c’est toi, c’est moi, c’est nous !!!!

Un nuage de mots sous forme de mortier

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